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lunes, 12 de marzo de 2012

Trabajo de estudio sobre "Le roi danse", de Gérard Corbiau

Le roi danse trata sobre la relación creativa entre dos artistas inmensos: Giovanni Battista Lulli y Jean Baptiste Poquelin, alias Molière, en la corte de Luis XIV.
Muchas cosas podemos aprender de esta película.


Para comenzar, repasemos las relaciones de Luis con la dinastía española de los Habsburgo.
Luis era hijo de Ana de Austria, la hermana de Felipe IV y fue esposo de su prima María Teresa de Austria, quien era hermana de Carlos II.



Luis XIV, Rigaud

Ana de Austria según Rubens


En la película aparece el cardenal Mazarino, Primer Ministro que secundaría a la madre regente durante la minoría de edad de Luis.

 




Mazarino, por Pierre Bouchart




Aparece también en el minuto 62 un pintor de la corte, Jean Nocret, mientras pinta La Familia de Luis XIV.
Veamos el lienzo:




Y también hay un momento en que se ve un pintor haciendo un retrato ecuestre, probablemente el que hiciera René Antoine Houasse.


En la misma escena, un segundo pintor hace una escena de batalla. Según mi entender, pertenecen a dos lienzos distintos. Veámoslos.



 Adam Frans van der Meulen, Défaite de l'armée espagnole près du canal de Bruges (31 de agosto de1667).




Y al cuadro de Robert Bonnart, Louis XIV au siège de Tournai (21 de junio de1667) que ahora te presento pertenecerían los fragmentos que le siguen.















La película permite ser testigo de la planificación de los jardines de Versalles en la ciénaga que ocupaba el predio antes de la labor del paisajista André Le Nôtre y del arquitecto Louis Leveau.
Gracias a la película aprendimos que fue Luis XIV quien creara la Academia Real de Danza en 1661.


En cuanto a los géneros abordados vemos la referencia a la primera ópera en francés, de 1671, Pomone, del compositor Robert Cambert. Pomona era la diosa de frutos y plantas (pensemos en los términos pomme, pomme de terre, pomodoro, pomelo).
De esta ópera aparecen dos segmentos de arias, Passons nos jours dans ces vergers y Que voyez-vous, mes yeux?
Escuchémoslas:





Y como suele pasar en las películas, las licencias dificultan disfrutar los fragmentos a quienes no los conocen de antemano ya que están unidos sin criterio y el producto final suena incoherente musicalmente hablando.
Esto es lo que se escucha en el film:






Diez años antes del estreno de Pomone, en 1661, Molière había estrenado la primera comedia ballet, Les fâcheux, con coreografía de Pierre Beauchamp y música de Lully.

Continuando con la música, una folía acompaña toda una escena.
Podemos apreciar el compás ternario, la estructura melódica clara de ocho compases con final suspensivo y los ocho siguientes con final conclusivo.



Lully creó la tragedia en música. Una de ellas es Armide. De ella, en una escena trágica (la de la operación de Ana, su madre) se escucha un fragmento, la pasacalle.
Escuchémosla:



Otro pasaje de Armide se escucha en esta escena en que se planifica Versalles. Escucha desde el minuto 6'11:


Y aquí la versión completa del prólogo:




También hizo Lully música de ballet, como El triunfo del amor, parte del cual se escucha en la escena en que Molière está representando El enfermo imaginario.



En 1670 se estrena El burgués gentilhombre, en la que el protagonista, Monsieur Jourdain, es sometido a una ceremonia para abrazar la religión musulmana.
Este fragmento aparece en la película.
Recordémoslo:



Sin embargo, la música no corresponde a esa escena sino que es un poco anterior y se baila sin letra alguna.
El parlamento del muftí está cercenado y alguna línea en desorden. Verás que incluso que dice Giourdino en vez de Giourdina. Abajo, en el texto original, pongo en negrita lo que se escucha en la película.
Pero veámosla antes en la versión de Le Poème Harmonique.



He aquí el texto correspondiente a este pasaje del acto IV, escena V. Podrás comparar el original con la selección del director (en negrita, las palabras que se escuchan).

LE MUFTI
Se ti sabir,
Ti respondir
Se non sabir
Tazir, tazir.

Mi star Mufti
Ti qui star ti
Non intendir
Tazir, tazir.
Le Mufti demande en même langue aux Turcs assistants, de quelle religion est le Bourgeois, et ils l’assurent qu’il est mahométan. Le Mufti invoque Mahomet en langue franque, et chante les paroles qui suivent.
LE MUFTI
Mahameta per Giourdina
Mi pregar sera e mattina
Voler far un Paladina
De
Giourdina, de Giourdina.
Dar turbanta, é edar scarcina
Con galera e brigantina
Per deffender Palestina.
Mahameta, etc.
Le Mufti demande aux Turcs si le Bourgeois sera ferme dans la religion mahométane, et leur chante ces paroles.
LE MUFTI
Star bon Turca Giourdina.
LES TURCS
Hi valla.
LE MUFTI danse et chante ces mots.
Hu la ba ba la chou ba la ba ba la da.
Les Turcs répondent les mêmes vers.
Le Mufti propose de donner le turban au Bourgeois, et chante les paroles qui suivent.
LE MUFTI s’adressant au Bourgeois.
Ti non star furba.
LES TURCS
No, no, no.
LE MUFTI
Non star forfanta ?
LES TURCS
No, no, no.
LE MUFTI aux Turcs.
Donar turbanta. Donar turbanta.
Les Turcs répètent tout ce qu’a dit le Mufti pour donner le turban au Bourgeois. Le Mufti et les Dervis se coiffent avec des turbans de cérémonies, et l’on présente au Mufti l’Alcoran, qui fait une seconde invocation avec tout le reste des turcs assistants ; après son invocation il donne au Bourgeois l’épée, et chante ces paroles.
LE MUFTI
Ti star nobile, non star fabola.
Pigliar schiabola.

Puis il se retire.
Les Turcs répètent les mêmes vers, mettant tous le sabre à la main, et six d’entre eux dansent autour du Bourgeois, auquel ils feignent de donner plusieurs coups de sabre.
LE MUFTI commande aux Turcs de bâtonner
le Bourgeois, et chante les paroles qui suivent.
Dara, dara,
bastonara, bastonara.
Les Turcs répètent les mêmes vers, et lui donnent plusieurs coups de bâton en cadence.
LE MUFTI
Non tener honta
Questa star l’ultima affronta.



Otro ballet de Lully es Xerxes, del que puedes escuchar una versión lenta en la escena de la convalecencia del rey y del parto de Madeleine. Lamentablemente, los gritos de la parturienta que se traslapan con el telón musical son en tal modo desagradables que no permiten apreciar la música.
Te dejo aquí una versión con ballet:




Ahora adentrémonos un poco más en las obras literarias de Molière y su adaptación a esta obra cinematográfica en particular.

En 1664 Molière representaría la insidiosa Tartuffe.
El fragmento representado en la película, perteneciente al acto II, contiene trazas de las escenas 2 y 3.
Escrita en alejandrinos franceses, la traducción al español es nefasta.
Ya en la adaptación hecha para el film hay una selección de los dísticos, que en el audio francés conservan su estructura y sentido. 
Les pongo un ejemplo: en negrita los diálogos escogidos por el director.










Escena 2
   ...
TARTUFFE 

Que voulez-vous?
DORINE 

Vous dire.
TARTUFFE. Il tire un mouchoir de sa poche.
Ah! mon Dieu, je vous prie,
Avant que de parler prenez-moi ce mouchoir.

DORINE
Comment?
TARTUFFE

Couvrez ce sein que je ne saurais voir:
Par de pareils objets les âmes sont blessées,
Et cela fait venir de coupables pensées.

DORINE
Vous êtes donc bien tendre à la tentation,
Et la chair sur vos sens fait grande impression!

Certes je ne sais pas quelle chaleur vous monte:
Mais à convoiter, moi, je ne suis pas si prompte,
Et je vous verrais nu du haut jusques en bas,
Que toute votre peau ne me tenterait pas.

TARTUFFE
Mettez dans vos discours un peu de modestie,
Ou je vais sur-le-champ vous quitter la partie.
DORINE
Non, non, c'est moi qui vais vous laisser en repos,
Et je n'ai seulement qu'à vous dire deux mots.
Madame va venir dans cette salle basse,
Et d'un mot d'entretien vous demande la grâce.


Del final de la escena ya no hay citas y de la escena 3 se escuchan estos versos resaltados:

TARTUFFE
Que le Ciel à jamais par sa toute bonté
Et de l'âme et du corps vous donne la santé,

Et bénisse vos jours autant que le désire
Le plus humble de ceux que son amour inspire!
ELMIRE
Je suis fort obligée à ce souhait pieux.
Mais prenons une chaise, afin d'être un peu mieux.
TARTUFFE
Comment de votre mal vous sentez-vous remise?

ELMIRE
Fort bien; et cette fièvre a bientôt quitté prise.

TARTUFFE
Mes prières n'ont pas le mérite qu'il faut

Pour avoir attiré cette grâce d'en haut;
Mais je n'ai fait au Ciel nulle dévote instance
Qui n'ait eu pour objet votre convalescence.

...
ELMIRE
Que fait là votre main?
TARTUFFE
Je tâte votre habit: l'étoffe en est molleuse.

ELMIRE
Ah! de grâce, laissez, je suis fort chatouilleuse.

Elle recule sa chaise, et Tartuffe rapproche la sienne.
TARTUFFE
Mon Dieu! que de ce point l'ouvrage est merveilleux!
On travaille aujourd'hui d'un air miraculeux;

Jamais, en toute chose, on n'a vu si bien faire.

...
ELMIRE
C'est que vous n'aimez rien des choses de la terre.

TARTUFFE
Mon sein n'enferme pas un cœur qui soit de pierre.

ELMIRE
Pour moi, je crois qu'au Ciel tendent tous vos soupirs,
Et que rien ici-bas n'arrête vos désirs.
TARTUFFE
L'amour qui nous attache aux beautés éternelles
N'étouffe pas en nous l'amour des temporelles;

Nos sens facilement peuvent être charmés
Des ouvrages parfaits que le Ciel a formés.

Ses attraits réfléchis brillent dans vos pareilles;
Mais il étale en vous ses plus rares merveilles:
Il a sur votre face épanché des beautés
Dont les yeux sont surpris, et les cours transportés,
Et je n'ai pu vous voir, parfaite créature,
Sans admirer en vous l'auteur de la nature,

...

ELMIRE
La déclaration est tout à fait galante,
Mais elle est, à vrai dire, un peu bien surprenante.

Vous deviez, ce me semble, armer mieux votre sein,
Et raisonner un peu sur un pareil dessein.
Un dévot comme vous, et que partout on nomme.

TARTUFFE
Ah! pour être dévot, je n'en suis pas moins homme;

Et lorsqu'on vient à voir vos célestes appas,
Un cœur se laisse prendre, et ne raisonne pas.
Je sais qu'un tel discours de moi paraît étrange;
Mais, Madame, après tout, je ne suis pas un ange;
Et si vous condamnez l'aveu que je vous fais,
Vous devez vous en prendre à vos charmants attraits.

...

ELMIRE
Je vous écoute dire, et votre rhétorique
En termes assez forts à mon âme s'explique.
N'appréhendez-vous point que je ne sois d'humeur
À dire à mon mari cette galante ardeur,

Et que le prompt avis d'un amour de la sorte
Ne pût bien altérer l'amitié qu'il vous porte?
TARTUFFE
Je sais que vous avez trop de bénignité,
Et que vous ferez grâce à ma témérité,

Que vous m'excuserez sur l'humaine faiblesse
Des violents transports d'un amour qui vous blesse,
Et considérerez, en regardant votre air,
Que l'on n'est pas aveugle, et qu'un homme est de chair.




El audio en español no respeta ni la rima ni los versos ni el tono.
Traduciendo libremente a prosa el parlamento último, se podría decir que los versos en negrita dicen:
Sé que tenéis gran indulgencia y que sabréis perdonar mi temeridad y consideraréis, al contemplar vuestra propia figura, que no soy ciego y que el hombre es de carne.
Lejos de lo que se escucha en la película, burdas palabras, tan alejadas del espíritu cáustico de Moliére:
Y consideraréis que viendo vuestra figura uno no esté ciego y quiera veros desnuda.

Veamos el pasaje con subtítulos en inglés.






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